L’élection de Biden, une bonne nouvelle pour les investissements ESG ?
Durant les 8 années qu’ont représenté son mandat, Barack Obama a largement contribué au développement de la finance durable outre-Atlantique. Une impulsion qui, de par l’influence des États-Unis, contribuera à faire bouger les lignes partout dans le monde.
Dans la course à la Maison Blanche cette année, il semblerait que la victoire de Joe Biden favoriserait de nouveau les investissements ESG. En effet, l’administration Trump, fervente opposante au réchauffement climatique et protectionniste d’une économie carbonée, a freiné ce type d’investissement avec des propositions de régulation qui par exemple, subordonneraient les investissements ESG à la rentabilité. Sans mentionner le retrait des États-Unis de nombreuses institutions, dont les accords de Paris.
Selon Jean-Philippe Rayssac, notre Directeur finance durable, la victoire de Joe Biden annoncée cette semaine serait une bonne nouvelle pour la finance durable :
« Il porte, aux côtés de l’aile écologiste des démocrates américains, le Green New Deal : un vaste plan qui vise à réconcilier écologie et économie. L’ex vice-président a conscience que les investissements polluants sont déjà pour la plupart des impasses financières, il a d’ores et déjà annoncer qu’il se détournerait de l’industrie pétrolière et qu’il rejoindrait les accords de Paris. De plus, l’activisme actionnarial devrait de nouveau être favorisée, cette activité clef dans la transformation des entreprises aux Etats-unis a été bridée durant le mois de septembre avec de nouvelles règles édictées par la SEC qui rendent la démarche beaucoup plus complexe. Par ailleurs, on peut également anticiper un retour de réflexion sur les obligations de reporting extra-financier pour les émetteurs et SASB semble être le bon candidat. C’est d’ailleurs sans doute l’une des raisons pour lesquelles Wall Street a donné 4 fois plus de fonds à la campagne de Joe Biden, qu’à celle de Donald Trump. »
Nouvelles normes d’économie de carburant, protection du patrimoine naturel, travail main dans la main avec le congrès pour un accord de niveau d’émissions nettes zéro pour toute l’économie americaine au plus tard en 2050, convocation d’un sommet mondial sur le climat, investissement de 400 milliards de dollards dans l’énergie propre et l’innovation, accélération du déploiement des technologies propres, objectif de réduction de 50 % l’empreinte carbone du parc immobilier américain d’ici 2035, exigence de responsabilité et mise en place d’une nouvelle législation vis-à-vis des risques financiers liés au climat pour les entreprises, etc.
Le plan annoncé est ambitieux mais présage sans aucun doute d’un nouvel élan pour les investissements responsables.